F comme Freelance (par Oum)
Freelance … Derrière ce mot, une situation, un mode de vie que j’ai adopté. Je suis Freelance depuis un an et pourtant, rien dans mon parcours aurait pu laisser croire qu’un jour, je sauterais ce pas.
Après avoir travaillé dans le privé, mes parents ont choisi l’aventure de l’entreprenariat lors d’un déménagement dans un autre pays. Je me souviendrai toujours de l’inquiétude de mon père devant la comptabilité : est-ce que sa micro-entreprise atteindra le chiffre d’affaires qui lui permettra de payer ses salariés ? Ses fournisseurs ? Ses impôts ? Ce n’est qu’une fois ce cap de la fin du mois passé que l’inquiétude s’estompait.
Moi, je ne savais pas encore ce que je voulais faire, plus tard, mais j’ai su très vite que je ne voudrais jamais avoir cette responsabilité, trop lourde à porter.
Et me voilà aujourd’hui, à 36 ans, après un déménagement dans un autre pays (tiens, tiens), travaillant à mon compte, en freelance, de chez moi. J’ai donc choisi l’aventure de l’entreprenariat … mais avec la responsabilité d’autres employés en moins ! Je suis mon propre boss, je gère mon temps comme je le veux (ou presque), je choisis mes missions (ou presque), je travaille de la maison (j’ai un coin de la table à manger que je me suis appropriée)… Si ce n’est pas du bonheur, ça y ressemble, non ?
Soyons honnête : ça dépend des jours. Si j’ai choisi cette voie, c’est aussi pour être plus présente auprès de ma fille. Pouvoir l’accompagner à l’école, à ses activités extra-scolaires. Etre là, à la sortie de l’école, à l’heure du goûter. Avoir du temps à lui consacrer, et pas qu’entre 7 et 8 heures du soir tout en casant le dîner, le bain et l’histoire du soir. Et c’est là le piège : quand on travaille de la maison, on devient aussi disponible pour tout le monde. Pour le plombier, l’électricien, pour les courses et la gestion de la maison. Quand je n’ai pas de mission en cours, cela ne me pose pas de problème. En revanche, mon organisation devient problématique quand j’ai du pain sur la planche.
Je suis Freelance depuis un an et je cherche toujours mes marques côté organisation. Je dois encore m’aménager un coin bureau, un vrai, et peut-être même m’inscrire dans un de ces espaces de wo-working. Je pense à inscrire ma fille au centre de loisirs, histoire de souffler un peu, de temps en temps, et ne pas courir après le temps. Je cherche encore des outils de travail pour me faciliter le quotidien, le suivi de la comptabilité.
Je suis Freelance depuis un an et parfois je me projette dans l’avenir. Quelle sera mon évolution professionnelle ? Reviendrai-je en entreprise un jour ? Comment rester au fait des dernières tendances dans mon milieu professionnel ? Est-ce que mon profil séduira encore les employeurs potentiels ?
Hélas, je n’ai pas la réponse à toutes ces interrogations … on en reparle dans un an ?
Oum avait témoigné sur En Aparté en août 2012. Vous pouvez également la retrouver sur son blog.
Chère Oum… Merci pour ce témoignage. De mon côté, freelance depuis 11 ans maintenant, j’ai répondu aux questions que vous posez, enfin ce sont mes réponses à moi…
Mon évolution professionnelle ? Je la construis chaque jour, en acceptant de nouvelles missions, en évoluant dans mes prestations, mais aussi en animant mes deux blogs qui m’enrichissent énormément.
Revenir en entreprise ? Jamais, au grand jamais !
Comment rester au fait des tendances ? Par internet et par le réseau, tout simplement. Quand on est indépendant, l’importance du réseau est cruciale, et aujourd’hui internet permet de dynamiser encore plus cet aspect. Ceci dit, cela ne m’empêche pas de continuer à rencontrer du monde, avec des déjeuners réguliers pour échanger et, peut-être, initier de nouvelles aventures.
Quant à l’organisation au quotidien, ça se gère, mais il ne faut pas se laisser envahir et mettre des limites. Si vous pouvez un jour avoir votre propre bureau, au sein de votre domicile, c’est l’idéal à mon sens. Supprimer le temps de trajet est un luxe extraordinaire. Tout comme pouvoir remplir son frigo le jeudi à 15h quand il n’y a personne au supermarché (quitte à travailler une heure le samedi, pour compenser). Ou aller faire du sport à une heure creuse, en tout début de matinée pour ma part, ça n’a pas de prix. Ou encore être là pour mes ados quand ils rentrent du lycée, s’ils ont besoin de moi, s’ils veulent me parler. Les nombreux avantages que comporte ce statut en ce qui concerne la qualité de vie l’emportent, pour moi en tout cas, sur ses inconvénients (angoisse du mois suivant, sueurs froides de trésorerie, gestion administrative).
Alors, rodez votre organisation, acclimatez-vous et, si vous êtes faites pour ça (car tout le monde ne l’est pas), longue vie en freelance chère Oum !
Corinne
Oh Corinne, vous ne savez pas comment votre réponse me réchauffe le coeur. Je pense que vous avez mis le doigt sur le fond du problème: rencontrer du monde pour discuter, échanger … et ne pas rester seule dans son coin. J’ai encore toute mon organisation à mettre en place, tant de choses à apprendre. Merci pour ton com, il me permet de remettre devant les yeux, pourquoi j’ai choisi cette voie.
Oum