Après une longue pause estivale, En Aparté est de retour pour une 6ème saison 🙂
Aujourd’hui, Ariane nous propose une nouvelle définition pour le dictionnaire collaboratif de la conciliation vie perso / vie pro avec S comme Sommeil.
Merci Ariane ! Et n’hésitez à (re)lire son portrait ou à lire son blog qui est passionnant !
S comme Sommeil
Pourquoi donc parler du sommeil dans un dictionnaire de la conciliation vie professionnelle-vie privée ? Parce que souvent, le pauvre, il pâtit de l’envie de remplir ces deux vies.
Plus j’écoute mes patient(e)s, plus je me rends compte que le sommeil (ou plutôt le manque de sommeil) est très concerné par ce souci de conciliation chez ceux et celles qui travaillent. Et il devient souvent la cinquième roue du carrosse, le temps qui passe après tout le reste, que l’on accepte de s’octroyer quand on a rempli suffisamment vie professionnelle et vie privée (éveillée !).
Tandis qu’on rentre aujourd’hui de plus en plus tard de son travail, on étire la soirée, on se détend, on cuisine (ou pas), on dîne, on s’occupe le cas échéant des enfants, on fait quelques corvées ménagères, on regarde la télé, on lit… Et on retarde le moment de se coucher tandis que les yeux clignotent : la fatigue envahit clairement le corps mais la tête ne veut pas céder. Car en fait, on est TERRORISE(E) à l’idée que la vie puisse se résumer à « métro / boulot / dodo ». Alors, il faut à tout prix insérer un maximum de vie privée entre boulot et dodo. Pour avoir l’impression d’avoir « fait quelque chose de sa journée ».
Aucun problème si on est fait(e) pour dormir 4 ou 5 heures par nuit. Mais ce n’est pas le cas du plus grand nombre. Beaucoup dorment 6 heures alors que leur besoin réel serait plus près de 7 ou 8 heures. Est-ce grave ? Oui, si cela devient une habitude. Car le sommeil est essentiel, fondamental, primordial, vital ! Quels mots employer pour vous convaincre qu’il ne doit pas être négligé ?!
Pourquoi est-il si important de dormir ? Pour récupérer, rester en forme physiquement. Mais cela va bien au-delà. Dormir est certes essentiel physiologiquement pour la reconstitution des cellules, le renforcement du système immunitaire, la récupération mais il l’est aussi pour le bon fonctionnement de la mémoire, la gestion du stress, la capacité à prendre du recul face aux émotions, la bonne humeur. Conclusion : quand on dort selon ses besoins, on ne perd pas de temps car on fait tout mieux ! Ne l’avez-vous jamais constaté ?
Alors, dormir davantage et renoncer à des activités personnelles ? Impossible me dit par exemple un homme qui travaille beaucoup mais a un besoin essentiel de se consacrer à sa passion de la musique et jouer jusqu’à une ou deux heures du matin. Au large détriment du sommeil… Est-ce la quadrature du cercle ? Pour ma part, je suggère souvent dans ce triptyque qu’on en fasse un peu moins pour le travail : je ne suis pas toujours entendue… A vous de voir.
Il en est du sommeil comme de l’alimentation, il est essentiel de se connaître et de s’écouter. Alors, la prochaine fois que vous baillez dans votre canapé, laissez tomber le documentaire, la série, le livre en cours et écoutez votre corps, allez vous coucher !
NB : des nuits un peu trop courtes pourraient être en partie compensées par une sieste d’une vingtaine de minutes en début d’après-midi mais c’est difficilement accepté chez nous. Quand je travaillais en entreprise, j’avais eu l’idée d’une Association pour la Promotion de la Sieste au Travail, qui serait intervenue pour aider à la concrétisation de ce temps mi professionnel mi privé. Ah si quelqu’un reprenait l’idée…
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