Troisième mot de notre dictionnaire de la conciliation vie privée / vie pro avec Z comme Zen rédigé par Christelle, enseignante, maman de 3 enfants. Un grand merci à elle !
Z comme Zen
« Fallait rester Zen. Soyons Zen,
Du sang froid dans les veines, soyons Zen….
Du calme à la vie comme à la scène… »
Outre le fait que j’aime beaucoup Zazie, j’ai choisi le mot Zen, car la « Zénitude » (n’ayons pas peur des mots !) est devenue ma force et ma compagne de tous les jours.
Pour commencer par un peu de théorie, j’ai recherché la définition de Zen dans wikipédia. Voici ce qu’ils en disent :
« Le zen est une forme de bouddhisme mahāyāna qui insiste sur la méditation (dhyāna), ou « illumination intérieure » et particulièrement sur la posture dite de zazen.
Le mot zen est la romanisation de la prononciation japonaise du caractère 禅 ou 禪, (« méditation silencieuse »), prononcé chán en mandarin, prononcé zeu en shanghaien, le mot ayant été emprunté au sanskrit dhyāna, en pâli jhāna (« recueillement parfait »).
Le zen se réfère au chan chinois influencé par le taoïsme et, plus particulièrement, à la posture de méditation de Siddhārtha Gautama lorsqu’il obtint l’éveil sous l’arbre de la Bodhi il y a plus de 2500 ans en Inde. »
Voilà, ça c’est fait ! Effectivement, c’est du chinois. Essayons de traduire tout ça en français version 2012 pour femmes actives.
J’omets volontairement nos amis les hommes car je pense que nous avons plus besoin d’être zen qu’eux, pour plusieurs raisons :
– Pour celles d’entre nous qui travaillent, nous avons 2 journées en 24h : la journée au boulot et celle qui commence après avec la maison, les enfants et tout ce qui va avec.
– Pour celles qui ne travaillent pas, rares sont celles qui restent inactives à regarder la télé pendant 6h, et elles ont aussi toujours 10 000 choses à faire et à penser.
Tout cela provoque du stress, une lutte incessante contre le temps, et régulièrement nous avons l’impression d’être un auto-cuiseur sous pression prêt à exploser.
Un seul remède : être zen !
Mais être zen, c’est quoi ?
Tout simplement ne pas se laisser envahir par les tracasseries plus ou moins importantes de notre quotidien. Facile à dire, non ?
Comment être zen ?
Pour répondre à cette question, je m’appuierai sur mon expérience personnelle, une vie semée de grosses embûches ( pour celles qui veulent en savoir plus je vous ramène sur une page de ce même site, petite pub perso !)
Mis à part quelques personnes tombées dans la marmite quand elles étaient petites, on ne devient pas zen du jour au lendemain. Il y a un gros travail à faire sur soi. Les moines Boudhistes ne sont pas devenus zen comme ça par la vertu du saint-esprit (oups désolée pour ce mélange de religion !)
Plusieurs choses à intégrer : relâcher régulièrement, relativiser, prendre du temps pour soi, faire le vide.
« Mais du temps, on n’en a pas !!! », c’est ce que vous vous dites toutes à cet instant ! C’est ce que je me suis dit aussi pendant des années. Et bien en prendre, ça s’apprend !
Mes petits trucs pour être zen :
– Lorsque dans la journée je me sens en mode « auto-cuiseur », je m’arrête ne serait-ce que 5 minutes, je ferme les yeux et je respire par le ventre. Pour les fumeuses, vous pouvez prolonger cette pause par une petite clope, une fois la tension un peu relâchée.
– Je me mets des priorités, ou plutôt des non-priorités. Le ménage, ça peut attendre, les enfants ne mangent pas toujours équilibré parce que je n’ai pas le temps de préparer un vrai dîner, ce n’est pas très grave. Je n’ai pas eu le temps de préparer une leçon pour demain, tant pis, j’improviserai. Le monde continuera de tourner quand-même et moi avec.
– Je positive : effectivement tout n’est pas rose dans mes journées, loin de là. Alors quand je suis à bout, je me prends 10 minutes pour réfléchir. Qu’est-ce qui fait que là, en ce moment, ça ne va pas. Je liste mentalement. Est-ce que c’est grave ? Si oui, ok, j’ai le droit de ne pas être en forme. Si non, je relativise. Ensuite, je cherche ce qui dans ma journée a été positif, même le truc le plus insignifiant, et je le note dans un carnet que j’ai appelé : carnet de pensées positives. Ça peut paraître très con, mais honnêtement, ça fait du bien.
– J’apprends à prendre du temps pour moi. Ah ! le temps ! Notre plus gros ennemi ! On en manque tout le temps ! J’en reviens donc aux non-priorités du deuxième point. Moi aussi j’existe, il n’y a pas seulement les enfants, le boulot, le mari. Il ne faut pas se négliger. Ma pile de linge attendra bien jusqu’à demain, là maintenant je vais faire quelque chose pour moi : me mettre du vernis, me faire un masque, lire….et sans culpabiliser ! On en fait bien assez comme ça, on a le droit ! Le bénéfice est qu’on se sent exister un peu pour soi, on s’occupe de son corps, on se sent plus belle.
– Quand ça ne va vraiment pas, je passe à la vitesse supérieure : la méditation. Ou plutôt de la pseudo-méditation. Là il faut un peu plus de temps, genre 30 minutes, mais le bénéfice est énorme. Méthode : se mettre à l’aise dans un endroit calme (moi c’est allongée sur mon lit avec une pile d’oreiller derrière le dos, mais ça peut être aussi dans un bain..Comment ? On n’a pas le temps de prendre un bain, juste une douche rapide !!!! et si on se couche 30 minutes plus tard parce qu’on a pris un bain pour se détendre, ya quoi de grave là-dedans ?). Fermer les yeux. Respirer lentement et faire le vide dans sa tête ! Super difficile de faire le vide plus de 30 secondes, en générale des millions de pensées arrivent : le dossier bidule qui est en cours, la liste de courses que l’on doit faire, le rendez-vous chez l’orthodondiste à prendre… la technique pour chasser ces pensées est de se concentrer sur sa respiration. Moi je compte mes respirations et pour que rien d’autre n’arrive dans mon cerveau je visualise mentalement les nombres. Dès qu’une pensée arrive, je me reconcentre pour la chasser. Je fais cet exercice depuis plusieurs mois, pas quotidiennement mais régulièrement. Au début c’est difficile, surtout quand comme moi on a toujours le cerveau en ébullition. Mais avec l’habitude ça vient. Et le bénéfice est énorme. Quand j’ai commencé cette méthode de méditation pour les nuls, mon fils allait très mal et moi avec. Je cherchais par tous les moyens comment me sentir mieux. Je faisais de la tachycardie avec le stress. Après 20 à 30 minutes, j’avais retrouvé un rythme cardiaque normal, mon moral était remonté, je relativisais beaucoup plus. Bon, je n’ai pas encore réussi à atteindre la transe, mais dès que je sens que je suis trop stressée, hop, je fais le vide !
– Je parle ! Pendant longtemps j’ai été assez réservée et je gardais tout pour moi ! Maintenant terminé. Je parle. De mes problèmes, de mes envies..de tout. Je me suis longtemps dit que mes amies allaient se barrer en courant si je les ennuyais trop en parlant. Mais les amis, les vrais, ils ne partent pas ! Alors il faut vider son cœur, ne jamais rien garder. On se sent bien plus léger après. Même chose dans le couple.
– J’arrête de culpabiliser : je l’ai déjà évoqué, mais nous les femmes on passe notre temps à culpabiliser pour rien, comme si on portait le monde sur nos épaules. Réfléchissons avant de culpabiliser. Ce que j’ai fait ou pas fait, avais-je le droit de le faire, est-ce vraiment grave, suis-je pour autant une mauvaise mère, épouse, collaboratrice, patronne.. .??? Ben non ! Et il faut se valoriser soi-même, par n’importe quel moyen : « C’est bien ce que j’ai fait, ce que je suis… », sans pour autant avoir la tête comme un melon.
– Enfin, essayer, mais là c’est plus compliqué, de s’octroyer du temps sans enfants, sans mari, soit seule, soit avec des copines. Là c’est un projet que je veux mettre en place donc je ne vous en dirai pas plus pour le moment car je ne veux pas qu’on me pique l’idée, mais quand le moment sera venu, vous allez adorer !!!!
C’était « Les petits conseils de Christelle pour être zen » !
N’hésitez pas à rejoindre ce projet collaboratif en choisissant vous aussi un mot (cf. le billet récapitulatif)